PODCAST | Angelo Acerbi avec Denis Coté, réalisateur du film Un été comme ça.
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Denis Coté est un habitué de FRED RADIO et du festival de Berlin. Il nous a habitué à surprises et nouveaux points de vue et thèmes et façons de filmer. Avec Un été Comme ça il défie le spectateur une autre fois. Et il nous explique pourquoi.
Un été comme ça : Trois femmes hypersexuelles passent 26 jours dans une maison tranquille au bord du lac. Ce sont : Léonie (sérieuse), Eugénie (impulsive) et Gaëlle alias Geisha (coquette). Tous les trois sont ici volontairement. Ils sont encadrés par une assistante sociale et, dans une moindre mesure, par un thérapeute. La devise de l’entreprise : “l’hypersexualité n’est pas une maladie”. Le but de cette expérience n’est pas de guérir mais plutôt de permettre une exploration franche des différentes expériences, formes et extrêmes du désir. Tout se passe à moitié nu et entièrement habillé, verbalement et physiquement, dans l’imaginaire et la réalité. Le fait que l’équipe du projet soit, sinon touchée, du moins un peu émue, n’est guère surprenante et correspond à la situation du spectateur. Contrairement à tout autre promoteur du cinéma contemporain, Denis Côté réussit à créer des espaces cinématographiques dynamiques (décors, décors, constellations) dans lesquels les expériences (psychologiques, physiques, intellectuelles) peuvent être vues comme un jeu et, précisément à cause de cela, peuvent être utilisées pour poursuivre la réalité. Tantôt à distance discrète, tantôt à proximité transgressive, la caméra tourbillonne autour des protagonistes de cette danse du trauma et de la luxure. Les normes sont déconstruites, le présent devient tangible et le futur concevable. Le cinéma est – vibration.