Channel 7
PODCAST | Angelo Acerbi avec Denis Coté, réalisateur du film Hygiène Sociale.
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Denis Coté, de son studio canadien, nous parle de la genèse du film Hygiène Sociale, qui a soulevé beaucoup de bruit dans le cadre du Festival de Berlin. Un film très différent des autres film de sa carrière, et avec un parcours complètement anormal, comme il nous raconte ici.
Antonin est un peu dandy. Il a un moyen avec des mots qui auraient pu faire de lui un écrivain célèbre, mais qui sert surtout à le sortir des ennuis. Tiraillé entre l’envie jumelle de faire partie de la société et aussi d’y échapper, son charme et son esprit sont mis à l’épreuve par cinq femmes qui sont sur le point de perdre patience avec son attitude vivre et laisser vivre: sa sœur, sa femme, la femme il désire, un percepteur d’impôts et une victime de son méfait. Tous les films de la Berlinale régulière de Denis Côté sont uniques, mais Hygiène Sociale se sent libre de tout défi et témoigne de la manière dont les contraintes d’une pandémie peuvent être mères d’invention en matière de formes cinématographiques et de narration. L’utilisation du langage par Côté est ludique, déchaînée. Et au fur et à mesure qu’il se concentre sur ses protagonistes qui joutent verbalement, on s’interroge sur la joie pure d’avoir une telle opportunité d’explorer l’impact pénétrant de la diction et des changements de tonalité. En fait, les acteurs charismatiques apprécient clairement cette réaffirmation socialement hygiénique de l’énergie créatrice d’une troupe.
