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PODCAST | Bénédicte Prot avec Paolo Moretti, délégué général du Festival international du film de la Roche-sur-Yon.
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Paolo Moretti, délégué général du Festival international du film de la Roche-sur-Yon depuis 2014, revient sur son parcours tout à fait paneuropéen, notamment comme adjoint de Marco Müller à Venise puis Rome, mais aussi au sein d’événements comme Visions du réel ou l’audacieux FID de Marseille. Le programmateur italien, qui prendra en mai prochain les rènes de la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes, décrit l'”outil singulier” qu’est ce festival vendéen, un événement à la fois ponctuel et continu, ancré dans son territoire et international, dont la paradoxale spécificité est d’être généraliste. Il souligne également l’intention de son équipe de compléter à l’échelle française, modestement mais avec conviction (et un succès qui se confirme d’année en année), le travail des plus grands festivals mondiaux en donnant à voir en première nationale de beaux films qui n’y ont peut-être pas eu accès, attirant autour de ces oeuvres non seulement le public, mais aussi les distributeurs français désireux de prendre le pouls de l’accueil que leur feront les spectateurs, et de découvrir d’autres titres encore en attente de distribution.
La Festival international du film de la Roche-sur-Yon, créé en 2010 Yannick Reix et Emmanuel Burdeau, dirigé depuis 2014 par Paolo Moretti, gagne depuis 2015 près de 2000 spectateurs par an. Sa 9ème édition (15-21 octobre 2018) aura ainsi accueilli plus de 25 000 personnes, autochtones et professionnels du cinéma venus pour l’occasion, petits et grands, autour d’un très beau programme qui se confirme “éclectique, international, exigeant, convivial” et comprend des films venus des plus grands festivals internationaux (le lauréat de l’Ours d’or de Berlin de l’année, un finaliste au Prix LUX du Parlement européen…), une grande quantité de premières françaises, des rencontres et autres événements ouverts à tous. Cette année, ce festival chaleureux et fédérateur a permis au public de se livrer à des dialogues enthousiastes avec Karine Viard (qui a fait l’objet d’une vaste rétrospective), Ethan Hawke (venu pour la première française de son film Blaze et pour présenter First Reformed de Paul Shrader), Anna Karina (qui a participé à une conversation avec Thierry Jousse des Cahiers du cinéma et accompagné la comédie musicale Anna, réalisée en 1967 par Pierre Koralnik, et surtout le tout récent documentaire Anna Karina, souviens-toi de Dennis Berry), Quentin Dupieux (qui a donné une masterclasse-performance), Valeria Bruni-Tedeschi (au centre du Focus de l’année) et les équipes de la plupart des films sélectionnés.
