PODCAST | Angelo Acerbi avec Rithy Pahn, réalisateur de Les Tombeaux Sans Noms.
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Dans Les tombeaux sans nom, le cinéaste franco-cambodgien, déjà auteur de S21, la machine de mort khmère rouge et Duch, le maître des forges de l’enfer poursuit son terrible, mais indispensable, travail de mémoire avec l’évocation des innombrables victimes du génocide restées sans sépulture.
Les Tombeaux Sans Noms: Après avoir disséqué les mécanismes de l’idéologie criminelle et affronté le bourreau Duch, Ruthy Pahn se consacre aux âmes innombrables de leurs victimes qui n’ont pas trouvé de sépulture. On leur fait de petits tombeaux commémoratifs, avec des feuilles et des fleurs, quelques objets familiers, rites de deuil délicats et colorés; on accroche des photos dans les arbres, on dépose dans une rivière un visage sculpté; les familles consultent des devins pour savoir où se trouvent leurs disparus et pouvoir honorer et apaiser les âmes errantes. “Le paysage est un linceul”: forêts ou rizières, partout il recouvre des cadavres, on y trouve des lambeaux de tissus, des dents, des ossements.