PODCAST | Bénédicte Prot avec Raja Amari, réalisatrice de film Corps étranger.
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La Tunisienne Raja Amari, formée en danse au Conservatoire de Tunis avant de rejoindre la Fémis, explique comment tous les motifs que marie habilement le film étaient pour elle liés par les notions de territoire, d’identité. Réunir des dynamiques sensuelles et une histoire de migration était pour elle une façon de rendre “”le trouble qu’on vit aujourd’hui à travers l’intimité des personnages et la circulation du désir”. La conversation se poursuit par une exploration du thème du vêtement, le plus fluide et symbolique du film étant un foulard de soie, avant de s’attarder sur la relation complexe, et riche en jeux de miroir, qui se noue entre les deux personnages féminins.
Corps étranger: autour de l’histoire d’une immigrée clandestine, Samia (Sarra Hannachi), du garçon de son village qui l’accueille en grand frère (Salim Kechiouche) et de la veuve bien intégrée chez laquelle elle trouve une place et le logis (Hiam Abbass), la Tunisienne Raja Amari tisse un récit sensuel et complexe sur des mécanismes humains universels, une étude impeccable sur l’attraction des corps et les contours de l’individu.