PODCAST | Bénédicte Prot avec Adèle Haenel, actrice de Portrait de la jeune fille en feu.
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La comédienne Adèle Haenel nous parle de son rôle dans un des trois films qu’elle accompagne au 72e Festival de Cannes (avec Les Héros ne meurent jamais d’Aude Léa Rapin, projeté à la Semaine de la Critique – voir notre interview -, et Le Daim de Quentin Dupieux, au programme à la Quinzaine des Réalisateurs), le superbe quatrième long-métrage de Céline Sciamma, Portrait de la jeune fille en feu, présenté en compétition. Les mots “rôle” et “accompagner” prennent ici tous leur sens car après avoir détaillé la manière dont elle dépeint dans le film l’évolution psychologique en trois temps du personnage d’Héloïse et présenté le regard comme quelque chose qui tient de l’écoute, l’actrice souligne que la remise en cause du rapport du modèle à l’artiste dans le film reflète la part active que prend aussi le comédien dans la mise en scène d’un film et qu’étouffe l’utilisation fréquente de la vilaine expression “direction” d’acteur… On parle aussi de contrainte, du langage employé dans le film, des dialogues et du dialogue en général, du gros plan dominateur, de la sensualité dans le film, de sa collaboration avec sa co-actrice Noémie Merlant et surtout avec la réalisatrice Céline Sciamma, qui remonte à son premier long-métrage Naissance des pieuvres.
Portrait de la jeune fille en feu: 1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde. Prix du scénario – Cannes 2019