Dans notre rencontre classique avant l’ouverture du Venice Production Bridge avec le directeur Pascal Diot, on a parlé du fai que, depuis sa création il y a 14 ans, le VPB a su s’adapter aux transformations du marché cinématographique mondial. Avec une croissance remarquable, passant de 500 professionnels lors de la première édition à plus de 3 300 cette année, cet espace de rencontres et de coproduction confirme son rôle clé dans l’écosystème du film international. La capacité du VPB à innover et à élargir ses activités en témoigne de son importance stratégique pour l’industrie.
Une évolution constante pour répondre aux besoins du marché
Pascal Diot note que les nouveaux formats et enjeux du secteur ont poussé le VPB à intégrer plusieurs initiatives innovantes au fil des années. Parmi celles-ci, « Meet the streamers » a été lancé pour faciliter les rencontres entre producteurs et plateformes de streaming comme Amazon ou HBO. Ce dispositif vise à encourager la coproduction tout en offrant aux professionnels une plateforme d’échange privilégiée. La diversification des échanges s’est également traduite par l’ajout de nouveaux marchés, notamment le Venice immersive market, qui met en avant la réalité virtuelle et les contenus immersifs. Plus récemment, l’organisation s’est adaptée aux demandes croissantes, en ajoutant une journée supplémentaire au calendrier pour mieux répartir les événements et donner plus d’opportunités aux professionnels de participer.
Une sélection géographique stratégique
Le choix des pays présentés lors du marché ne se fait pas au hasard. Le VPB privilégie des territoires qui investissent dans le développement de leur industrie cinématographique et immersive. L’édition présente cette année le Royaume-Uni, le Maroc et le Chili, tous trois engagés dans la création de contenus innovants et soutenus par des initiatives publiques ou privées. Le Maroc et le Chili, en particulier, ont lancé des mesures pour soutenir la production immersive, malgré un secteur encore en développement.
Une plateforme de coproduction, pas de vente finale
Contrairement à d’autres marchés, le Venice Production Bridge se concentre principalement sur la coproduction plutôt que la vente de films finis. Son objectif est d’accompagner la création de produits cinématographiques atteignant leur maturité dans plusieurs années. Grâce à un accompagnement complet, il offre aux producteurs un continuum, depuis l’écriture et la mise en chantier jusqu’à la distribution future. Parmi les outils phares, le Market Rights pour l’adaptation de livres, le financement participatif, ou encore le montage final en partenariat avec Final Cut in Venice jouent un rôle clé dans l’écosystème.
Une fenêtre stratégique pour l’industrie du cinéma
Le Venice Production Bridge s’affirme ainsi comme un levier essentiel pour l’industrie cinématographique, visant à soutenir la création de contenus innovants et à favoriser la coopération internationale. La croissance constante du marché, la diversité de ses participants et la pertinence de ses initiatives en font un rendez-vous incontournable pour les professionnels du secteur. Alors que l’édition 2024 approche, tous espèrent que ces rencontres continueront à stimuler la production de projets audacieux, à l’aube d’une nouvelle ère audiovisuelle.